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Le nombre de personnes achetant en seconde main pour des raisons financières grimpe en flèche

Plus d’un francophone sur quatre (26,5 %) dans notre pays dit avoir acheté en seconde main au cours des 12 derniers mois pour des raisons financières. Chez les néerlandophones, la proportion est de 1 sur 7 (14,7 %). Une hausse spectaculaire : un an plus tôt, ces chiffres étaient encore de 11,2 % côté francophone et 5,7 % côté néerlandophone. Tel est ce qui ressort d’une enquête réalisée auprès de plus de 2 000 Belges pour le compte de 2ememain, HappyTroc/HappyCash, Cash Converters et De Kringwinkel.

L’aspect financier – « C’est bon pour le portefeuille » – représente depuis toujours la principale motivation des Belges qui achètent en seconde main. Cependant, de plus en plus de nos compatriotes, surtout au sud de la frontière linguistique, ont recours au commerce de seconde main par nécessité financière.

Pourquoi achetez-vous en seconde main ?NéerlandophonesFrancophones
C’est bon pour le portefeuille66,6%64,0%
J’aime farfouiller pour trouver des affaires41,2%32,7%
C’est bon pour l’environnement40,4%33,2%
On trouve des produits originaux qu’on ne trouve plus neufs 23,6%15,7%
Par nécessité financière14,7%26,5%

Acheter en seconde main ne revient pas seulement à faire des économies. Cela rend aussi heureux. 71,1 % des personnes interrogées disent ainsi se sentir bien quand elles achètent des articles déjà utilisés ou mis. Autre constatation importante de l’enquête : pour la majorité de nos concitoyens (avec toutefois une différence notable entre régions), le seconde main fait désormais partie intégrante de notre conscience. Deux francophones sur trois (67,5 %) approuvent la phrase « Pourquoi acheter neuf alors que c’est possible de l’acheter en seconde main ? ». Au nord du pays, 58,8 % des personnes interrogées partagent cette idée.

Ces 12 derniers mois, 37,8 % des Belges ont acheté quelque chose en seconde main, contre 35 % un an plus tôt. Ici encore, les Wallons (41,1 %) sont plus nombreux que les Flamands (35,1 %) et on note plus de femmes (40,2 %) que d’hommes (35,4 %). L’âge joue aussi un rôle : les jeunes achètent plus volontiers en seconde main. En effet, l’année dernière, 49,8 % des moins de 34 ans ont acheté quelque chose en seconde main, contre 26,2 % des plus de 55 ans. En moyenne, les acheteurs en seconde main ont dépensé 119,4 EUR pour des articles de seconde main l’année dernière, ce montant dépassant même 200 EUR pour 17,4 % d’entre eux.

Pour acheter des articles en seconde main, il faut que quelqu’un donne ou vende ses affaires et ce groupe de vendeurs et donneurs a également gonflé : ces 12 derniers mois, 75 % des Belges ont donné un ou plusieurs articles en seconde main, soit une légère hausse par rapport aux 73,7 % observés un an plus tôt. Le nombre de personnes ayant vendu des articles a lui aussi augmenté, passant de 42,9 % il y a un an à 44 % ces 12 derniers mois.

Eva Verraes, directrice de HERW!N, société qui chapeaute notamment les Kringwinkels, se dit heureuse de cette hausse : « En temps de crise financière, c’est bien qu’il y ait des filets de sécurité pour les moins fortunés. Cette enqûete montre une fois de plus notre offre de commerces y joue un rôle essentiel. De plus en plus de gens achètent d’occasion parce que le neuf leur est inabordable. C’est pourquoi nous lançons un appel chaleureux : si vous avez des jouets ou des petits articles ménagers dont vous n’avez plus besoin, apportez-les chez nous. Vous rendrez sans aucun doute un grand service à quelqu’un d’autre.. »

Top 5 de ce que les FRANCOPHONES ont acheté en seconde main l’année dernière

1Vêtements47,9%
2Livres et BD24,7%
3Jouets21,0%
4Meubles15,6%
5Articles de décoration 13,6%

Top 5 de ce que les NÉERLANDOPHONES ont acheté en seconde main l’année dernière
1Vêtements33,6%
2Livres et BD25,2%
3Articles de décoration19,9%
4Jouets18,7%
5Meubles14,0%

Aleksandra Vidanovski, porte-parole de 2ememain : « Cela démontre une fois encore que notre secteur joue un rôle indispensable, non seulement dans le cadre d’une économie circulaire, mais aussi dans notre société en général. Avec l’inflation galopante, de plus en plus de gens voient leur pouvoir d’achat diminuer. Grâce à une offre de qualité en seconde main, ils peuvent encore se permettre certaines choses. Chaque produit qui se voit ainsi offrir une deuxième, troisième voire quatrième vie contribue non seulement à la protection de l’environnement, mais fait aussi le bonheur d’un utilisateur de plus. »

Kevin Kaeses, directeur général de Cash Converters : « Avec la généralisation du télétravail et de l’école en distanciel, les multimédias ont constitué une catégorie importante dans la liste des achats de seconde main. 17 % des personnes interrogées ont vendu un article multimédia ou électronique ces 12 derniers mois. Et 8 % des répondants de l’enquête ont acheté un ordinateur portable, un smartphone, une imprimante ou un autre appareil multimédia durant la même période. Pourquoi acheter un nouvel appareil bien cher quand on peut en trouver un en parfait état et nettement moins cher ? »

Alexis Macé, responsable communication du groupe HappyTroc/HappyCash : « Les achats et les ventes en seconde main représentent un pan non négligeable mais aussi un élément nécessaire de notre économie. Nous remarquons également chez nos clients que l’aspect économique gagne en importance : plus de 95% de nos clients indiquent que le motif financier est la principale motivation pour acheter d’occasion chez nous. »

Méthodologie
L’enquête en ligne a été réalisée entre le 26 mars et le 1er avril 2022 par le bureau d’études de marché iVOX pour le compte de 2ememain, De Kringwinkel, Cash Converters et HappyTroc/Happy Cash. 2 000 Belges ont été interrogés. L’enquête est représentative au niveau de la langue, du sexe, de l’âge et du niveau d’études. La marge d’erreur maximale est de 2,19 %.