Grande enquête de 2ememain, Kringwinkel, HappyTroc/HappyCash et Cash Converters
Pas moins de 74,4 % des Belges sont d’accord de dire que « les autorités devraient encourager davantage les achats d’occasion ». Deux tiers des Belges pensent aussi qu’il n’est pas nécessaire d’acheter un article neuf s’il y a moyen de le trouver en occasion. C’est ce que révèle la grande enquête consacrée au marché de la seconde main réalisée auprès de 2 000 Belges pour le compte de 2ememain, HappyTroc/HappyCash, Cash Converters et Kringwinkel.
Donner ou vendre ?
Près de trois quarts des Belges (73,3 %) déclarent avoir donné au cours de ces 12 derniers mois des affaires utilisées à des amis, à des proches, à des œuvres de charité ou au Kringwinkel. Dans le classement des articles qui reçoivent ainsi une deuxième, troisième, voire une quatrième vie, l’on retrouve principalement les vêtements, les jouets, les livres et bandes dessinées, ainsi que les articles de décoration et les meubles. Ils sont près de la moitié (46,6 %) à avoir vendu des affaires pour se faire un petit extra financier, qui s’élève en moyenne à 154,1 euros (par rapport à 142,1 euros en 2022).
La vente d’articles d’occasion permet non seulement de se faire un peu d’argent, mais aussi de contribuer à un meilleur environnement et de faire le bonheur d’autres utilisateurs, sans oublier que désencombrer procure aussi une certaine sérénité.
Pourquoi vendez-vous les affaires que vous n’utilisez plus ? | 2022 | 2023 |
C’est bon pour le porte-monnaie | 53,3 % | 56,8 % |
C’est bénéfique pour l’environnement | 32,6 % | 34,4 % |
Cela me permet de faire le bonheur d’un autre utilisateur | 29,5 % | 33,8 % |
Cela m’apporte une certaine sérénité | 31,3 % | 33,4 % |
Par nécessité financière | 26,0 % | 28,0 % |
Les achats de seconde main sont deux fois plus tendance chez les jeunes que chez les plus de 55 ans
Quelque 38,5 % des Belges ont réalisé un achat de seconde main au cours de ces 12 derniers mois, ce qui représente une légère hausse par rapport à 2022 et à 2021 où ils étaient respectivement 37,8 % et 35 %. Les Belges francophones achètent un tout petit peu plus souvent des articles d’occasion que les Belges néerlandophones (42,1 % par rapport à 35,6 %). Les femmes sont également plus nombreuses (41,4 %) que les hommes (35,5 %) à se tourner vers les achats de seconde main. L’âge joue aussi un rôle. La seconde main attire ainsi principalement les jeunes : l’année dernière, 52,3 % des moins de 34 ans ont acheté un bien d’occasion alors qu’ils n’étaient que 24,5 % chez les plus de 55 ans. Ces dépenses s’élevaient en moyenne à 117,3 euros et même pour certains (18,5 %) à plus de 200 euros au cours de ces 12 derniers mois.
Ici aussi, l’aspect financier – « C’est bon pour le porte-monnaie » – constituait le facteur de motivation numéro 1. Les Belges, en particulier au sud de la frontière linguistique, sont de plus en plus nombreux à opter pour la seconde main pour des raisons financières.
Pourquoi achetez-vous en seconde main ? | 2022 | 2023 |
C’est bon pour le porte-monnaie | 65,4 % | 66,7 % |
Je le fais par pur plaisir | 37,1 % | 41,3 % |
C’est bénéfique pour l’environnement | 36,9 % | 38,8 % |
Je recherche des objets originaux et introuvables neufs | 19,8 % | 21,4 % |
Par nécessité financière | 20,5 % | 21,3 % |
Les autorités devraient changer la donne
Ils sont six Belges sur dix à ne pas avoir acheté d’articles en seconde main au cours de ces 12 derniers mois. Autant dire que le réemploi présente toujours un énorme potentiel dans notre pays. Quand on demande aux Belges la raison pour laquelle ils optent pour du neuf, ils sont 30,5 % à indiquer qu’ils agissent « par habitude ». Quelque 16,8 % ne trouvent pas ce qu’ils recherchent dans un magasin d’occasion et 16,1 % trouvent qu’il est plus facile d’acheter du neuf. Ils sont 15,2 % à tout simplement ne pas y avoir pensé. Pourtant, 66,5 % des personnes interrogées sont d’accord de dire qu’« il n’est pas nécessaire d’acheter un article neuf s’il y a moyen de le trouver en seconde main ».
Le secteur de l’occasion joue un rôle indispensable, non seulement dans l’économie circulaire, mais aussi dans la société dans son ensemble. L’inflation toujours plus importante fait qu’il y a de plus en plus de personnes qui présentent des difficultés financières. Une offre de seconde main de qualité leur permet d’accéder à certains articles qu’elles n’auraient pas pu acquérir neufs. Chaque produit qui se voit recevoir une deuxième, troisième ou quatrième vie non seulement contribue à un meilleur environnement, mais il permet aussi de faire le bonheur d’un nouvel acquéreur. Il est dès lors tout à fait logique qu’une grande majorité des Belges interrogés (74,4 %) déclarent que les autorités devraient encourager davantage la seconde main et ils sont 75 % à indiquer qu’elles doivent prendre des mesures fiscales pour rendre le réemploi encore plus intéressant.
Les 5 articles d’occasion les plus achetés par les Belges FRANCOPHONES au cours de l’année dernière | |
1. Vêtements | 47,1 % |
2. Livres et bandes dessinées | 30,0 % |
3. Jouets | 17,4 % |
4. Meubles | 16,5 % |
5. Articles de décoration | 8,8 % |
Les 5 articles d’occasion les plus achetés par les Belges NÉERLANDOPHONES au cours de l’année dernière | |
1. Vêtements | 36,0 % |
2. Livres et bandes dessinées | 29,1 % |
3. Jouets | 21,2 % |
4. Articles de décoration | 19,6 % |
5. Meubles | 13,6 % |
Méthodologie
Cette enquête en ligne a été réalisée entre le 25 mars et le 6 avril 2023 auprès de 2 000 Belges par le bureau d’études iVOX pour le compte de 2ememain, Kringwinkel, Cash Converters et HappyTroc. Elle est représentative en termes de langue, de sexe, d’âge et de qualifications et présente une marge d’erreur maximale de 2,08 %.