Rentrée des classes : les Belges paient en moyenne 433 euros de loyer par mois et consacrent en outre 783 euros à l’aménagement d’un kot ou d’une chambre d’étudiant

Le marché de seconde main a le vent en poupe, tout comme les fournitures scolaires d’occasion

 Le début de la nouvelle année scolaire est, comme toujours, synonyme de coûts élevés pour les parents d’enfants scolarisés. Heureusement, le marché de l’occasion gagne du terrain : 38,5 % des Belges ont ainsi acheté des produits d’occasion au cours de ces 12 derniers mois, contre 37,8 % un an plus tôt et 35 % il y a deux ans. C’est surtout lorsqu’il s’agit de meubler un kot que les parents ou les étudiants choisissent parfois de donner une deuxième, troisième ou quatrième vie aux objets. Le loyer d’un kot coûte déjà assez cher. En moyenne, on y consacre pas moins de 433 euros par mois (407 euros pour les Belges francophones et 468 euros pour les Belges néerlandophones). À cela s’ajoutent en moyenne 783 euros pour l’aménagement du kot (777 euros du côté des francophones et 789 euros pour les néerlandophones). Dans le top 10 des articles les plus souvent achetés d’occasion, on trouve non seulement les équipements domestiques ainsi que les appareils électroménagers, mais aussi les meubles ou encore le matériel informatique. C’est ce qui ressort d’une enquête menée auprès de 2 000 Belges pour le compte de 2ememain, HappyTroc/HappyCash, Cash Converters et Kringwinkel.

Août et septembre sont deux mois particulièrement coûteux pour les familles avec enfants scolarisés. Aux livres, cahiers et fardes s’ajoute également l’inévitable liste de fournitures scolaires qui ne sont pas non plus devenues moins chères avec les années. C’est une bonne chose qu’un nombre croissant de consommateurs se tournent ici aussi délibérément vers le marché de l’occasion. L’achat en seconde main de fournitures scolaires ou de meubles et articles ménagers pour un kot d’étudiant permet en effet de réaliser de belles économies.

Pour les Belges qui misent déjà sur les fournitures scolaires d’occasion, c’est l’aspect financier qui prime, même si l’on constate une différence entre le Nord et le Sud du pays : 31,9 % des parents néerlandophones indiquent que cette approche leur permet d’économiser de l’argent, contre 11,2 % des parents francophones. Et inversement, quand il en va de la nécessité financière, un Belge francophone sur quatre achète des fournitures scolaires d’occasion par manque de ressources pour acheter uniquement du neuf. En Flandre, ce chiffre s’élève à « seulement » une personne sur dix.

Un quart des parents trouve qu’il n’est pas nécessaire d’acheter un cartable ou un sac à dos neuf. Se tourner vers le marché de l’occasion pour acheter une calculatrice qui ne sera utilisée que pour un temps limité dans le cadre des cours de mathématiques ou de physique ou encore une tenue de sport qui deviendra vite trop petite pour votre enfant permet également de réaliser de grosses économies.

Malheureusement, tout le monde ne considère pas encore l’occasion comme un choix évident. 22,6 % des parents achètent exclusivement du neuf par simple habitude : « Nous n’achetons que du neuf à la maison, alors pourquoi agir autrement lorsqu’il s’agit de nos enfants ? ». Ils sont 18,8 % à agir ainsi car « les articles neufs sont plus solides que ceux d’occasion ».

Aleksandra Vidanovski, porte-parole de 2ememain.be : « Alors que la fin des vacances d’été approche, une autre période coûteuse s’amorce pour de nombreux parents. Nous voulons que nos enfants soient parfaitement équipés pour la rentrée des classes, et la liste de fournitures est généralement très longue. Je suis ravie de constater que le choix de la seconde main devient de plus en plus la norme. Nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive dans les années à venir. Elle pourrait d’ailleurs être particulièrement marquée cette année. Face à la flambée des prix, le marché de l’occasion devient une solution séduisante pour un groupe de consommateurs encore plus important. »

Kevin Kaeses, directeur général de Cash Converters : « Le coût de la vie a encore nettement augmenté ces derniers mois. Un nombre croissant de parents et d’enfants ont bien compris que l’achat en seconde main d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur portable récent est la solution la plus maline. Ils réalisent ainsi de belles économies — entre 30 à 50 % en moyenne par rapport au prix neuf — tout en faisant un geste pour l’environnement.

Alexis Macé, responsable de la communication du groupe HappyTroc/HappyCash : « Chaque année, en août et en septembre, nous observons une hausse de 15 à 20 % de la demande en petit électro, mobilier, ordinateurs portables et tablettes. Chaque étudiant voudrait commencer la nouvelle année scolaire dans un kot confortable et bien équipé. Nous l’entendons de plus en plus souvent de la bouche de nos clients : les articles de seconde main ne sont pas seulement moins chers, ils permettent aussi de rendre service à l’environnement. Pas moins de 90 % de nos produits proviennent de particuliers qui habitent à moins de 10 km de nos magasins. »

Méthodologie 
L’enquête en ligne a été menée du 25 mars au 6 avril 2023 par le bureau d’études iVOX pour le compte de 2ememain, Kringwinkel, Cash Converters et HappyTroc. Elle a été réalisée auprès de 2 000 Belges représentatifs en termes de langue, de sexe, d’âge et de niveau d’étude. La marge d’erreur maximale est de 2,08 %.